albumen

albumen [ albymɛn ] n. m.

• 1803; mot bas lat.

1 ♦ Biol. Blanc de l'œuf constitué principalement d'albumine, contribuant à la nutrition de l'embryon de l'oiseau.

2 ♦ Bot. Tissu de réserve d'une graine destiné à être consommé par l'embryon.

● albumen nom masculin (bas latin albumen, blanc d'œuf) Blanc de l'œuf des oiseaux et des reptiles, riche en eau. Tissu nourricier de la graine, aux cellules souvent triploïdes, non différenciées, issu de la fécondation du noyau secondaire et qui servira d'aliment à la plantule, soit dès la maturation (graines exalbuminées), soit seulement à la germination (graines albuminées). [Selon les espèces, l'albumen est farineux (céréales), oléagineux (ricin), protidique (café) et c'est lui qui, le plus souvent, constitue la partie comestible des graines.] ● albumen (difficultés) nom masculin (bas latin albumen, blanc d'œuf) Prononciation [&ph85;&ph96;&ph86;&ph109;&ph97;ɛ&ph98;], comme dans peine. Ce terme scientifique a gardé sa prononciation latine.

albumen

n. m.

d1./d BOT Tissu nourricier typique des angiospermes, servant à l'élaboration de la graine.

d2./d Blanc de l'oeuf.

⇒ALBUMEN, subst. masc.

A.— BIOL., vx. ,,Principe qui constitue l'albumine, et l'un des trois dont se compose le corps humain.`` (Ac. 1798 Suppl. 1835).

Rem. Attesté également ds BOISTE 1834, Méd. Biol. t. 1 1970.

B.— BOT. Réserve alimentaire de la graine (chez les Angiospermes) entourant l'embryon et le nourrissant pendant la germination :

• 1. ... les souvenirs de ses tristesses, de ses joies, formaient une réserve pareille à cet albumen qui est logé dans l'ovule des plantes et dans lequel celui-ci puise sa nourriture pour se transformer en graine, en ce temps où on ignore encore que l'embryon d'une plante se développe, lequel est pourtant le lieu de phénomènes chimiques et respiratoires secrets mais très actifs.

M. PROUST, À la recherche du temps perdu, Le Temps retrouvé, 1922, p. 899.

• 2. Enfin les graines constituent à l'intérieur de leurs téguments, soit dans l'albumen (...), soit dans les cotylédons (...) des réserves importantes.

PLANTEFOL, Cours de botanique et de biologie végétale, t. 1, 1931, p. 371.

Rem. Syntagmes albumen amylacé (cf. Botanique, 1960, p. 1185 [encyclopédie de la Pléiade]); — charnu (ibid.); — corné (ibid., p. 1181); — farineux (ibid., p. 1185); — oléagineux (ibid., p. 1182).

C.— ZOOL. Blanc de l'œuf (solution aqueuse d'albumine) servant à nourrir l'embryon de l'oiseau.

Rem. Attesté ds BESCH. 1845, LITTRÉ, Nouv. Lar. ill.-Lar. Lang. fr., DG, ROB., QUILLET 1965, Pt ROB.

Prononc. ET ORTH. — 1. Forme phon. :[] (pour la prononc. du groupe final -en, cf. abdomen). — Rem. GATTEL 1841 emploie concurremment comme vedette : albumen ou albumin (cf. aussi BOISTE 1835).

Étymol. ET HIST. — 1808 chim. et bot. (BOISTE : Albumen. L'un des trois principes constituans du corps humain. Voy. perisperme [perisperme, s. m., tégument de la semence]).

Empr. au b. lat. albumen (attesté dep. le IV^e s. au sens de « taie blanche formée sur l'œil », CHIRON, Claudii Hermeri mulomedicina, 74 ds TLL s.v., 1501, 70 : paracentesim pungito in ipso albumine [oculi]), au sens de « blanc d'œuf », MARCELLUS EMPIRICUS, Med., 8, 156, ibid., 1501, 74 : equi marini fel ovorum albumini mixtum.

STAT. — Fréq. abs. litt. :1.

BBG. — BÉL. 1957. — Biol. t. 1 1970. — BOISS.⁸. — BRARD 1838. — CHESN. 1857. — HUSSON 1970. — LITTRÉ-ROBIN 1865. — Méd. Biol. t. 1 1970. — MONT. 1967. — NYSTEN 1814-20.

albumen [albymɛn] n. m.

ÉTYM. Av. 1808, Boiste; du bas lat. albumen (IV^e) « blanc d'œuf » et « taie sur l'œil », du lat. class. albus « blanc ».

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1 Blanc d'œuf, dissolution aqueuse d'albumine qui entoure le jaune, et forme les réserves nutritives de l'embryon.

2 Bot. Réserve alimentaire qui, dans certaines graines, entoure l'embryon et nourrit la plantule pendant la germination. Syn. (vx) : endosperme. || Albumen corné, à réserve de cellulose. || Albumen farineux, à amidon. || Albumen oléagineux. || Les graines dépourvues d'albumen sont dites exalbuminées.

0 (…) en ce que cette vie, les souvenirs de ses tristesses, de ses joies, formaient une réserve pareille à cet albumen qui est logé dans l'ovule des plantes et dans lequel celui-ci puise sa nourriture pour se transformer en graine, en ce temps où on ignore encore que l'embryon d'une plante se développe, lequel est pourtant le lieu de phénomènes chimiques et respiratoires secrets mais très actifs.

Proust, le Temps retrouvé, Pl., t. III, p. 899.

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DÉR. Albuminé. — (Du latin albumen) Albumine, albumineux.

Encyclopédie Universelle. 2012.